Lorsque manger est plus important que respirer


Frédéric Dard, y'avait raison: "Au début d'une aventure, la bouffe, c'est ce qui prépare l'action. Sur la fin, c'est ce qui la remplace, tabarnouche!" Un maudit génie, ce gars-là. Il avait compris que le raccourci pour le cœur (pis pour les draps) passe par le bide, mais que le chemin le plus sûr vers le coton ouaté et le canapé, c'est le bide trop plein, calvaire.

Ah, le miam-miam. Notre béquille émotive! On mange pour célébrer (la fin du lundi), pour se consoler (le Canadien a perdu), pour se récompenser (on s'est levé avant midi!), pis surtout parce qu'on a arrêté de fumer (on est stressé en sacrement), parce que notre chum nous a pitché (on est stressé en osti), ou que l'amour nous donne des ailes... pis des poignées d'amour en prime. Bref, la bouffe, c'est le p'tit kick qu'on se donne. Toutes les occasions sont bonnes, malheureusement.

 L'Improbable Dictature du Cerveau

Pis là, la grande question qui fait capoter les sacs de chips au fond de l'armoire: pis si on décidait que la bouffe arrêtait de nous gosser et de régir nos vies, faque?

Imaginez, juste pour rire: à chaque fois qu'on ouvre l'arche sainte qu'est le frigo ou le garde-manger, on s'arrêterait pour se poser la question qui tue: "Pourquoi j'vas me caler ça, moi, là ?" 


Avouons-le, si on se servait juste un peu de notre cerveau à la place de notre estomac, on aurait peut-être pas l'air de niaiser en maillot à la plage. Si on faisait marcher la tête avant de croquer, peut-être que l'embonpoint serait pas un si grand méchant loup. Si on mangeait pour vivre et non l'inverse... Manger pour vivre, au lieu de vivre pour se garrocher sur la bouffe, pantoute!


Faque, soyez ben honnête : avez-vous déjà eu l'air de ce raton laveur pris en flagrant délit ? Êtes-vous du genre à avoir la mangeaille trop facile ?




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